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Nouhoum SARR, président du parti FAD: ‘‘ nous nous battons pour que la transition soit dirigée par un civil ‘‘

Le président du Front africain pour le développement (FAD), Nouhoum SARR, a animé ce 9 septembre 2020, une conférence de presse sur la situation actuelle du pays. Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, M. SARR a indiqué que le M5-RFP, regroupement auquel appartient son parti, va se battra pour que la transition soit dirigée par un civil.

 

Faisant l’état des lieux, le conférencier a indiqué que notre pays était resté debout, malgré les attaques terroristes, malgré la guerre de séparation, et sans oublier le coronavirus. Pour lui, aucun pays de la sous-région ne peut faire face à autant de défis en même temps comme le Mali l’a fait lors des 7 dernières années.
Aujourd’hui, a-t-il estimé, le pire est derrière nous. Et cela, dit-il, grâce au combat du M5-RFP qui a conduit au coup d’État du 18 août. C’est pourquoi il s’est dit convaincu que le Mali aura un lendemain meilleur. Mais explique-t-il, cela ne se fera pas sans les Maliens et surtout de la jeunesse.
En tout cas, l’espoir est permis et le FAD restera debout pour que cela soit une réalité.
Pour ce jeune leader, la jeunesse ne doit pas rester dans la réclamation. Elle doit, selon Nouhoum SARR, mériter ce qu’elle demande.
« On n’accède pas au pouvoir parce qu’on est jeune, on accède au pouvoir parce qu’on a la compétence, la capacité, on peut faire l’affaire de son pays », a-t-il tranché.
S’agissant de l’ultimatum de la CEDEAO, Nouhoum SARR a répondu que le Mali n’appartient pas à la CEDEAO, mais aux Maliens. C’est aux Maliens de décider.
« Ces chefs d’État ne voulaient pas de la chute d’IBK parce que ça pouvait servir de mauvais exemple pour les autres peuples. Mais en réalité, la CEDEAO ne se soucie pas de la souffrance des peuples. C’est pourquoi je pense que ces sanctions sont vraiment injustes », a-t-il critiqué.
D’ailleurs, a-t-il poursuivi, la transition civile n’est pas un problème au Mali, car a-t-il rappelé, le premier communiqué du CNSP lu à la télévision nationale a fait état d’une transition civile.
« Ils n’ont jamais dit qu’ils vont diriger la transition. Le Mali est un pays démocratique, cela veut dire que c’est la soumission de l’autorité militaire à l’autorité civile », a-t-il dit.
Pour lui, c’est un principe fondamental en démocratie que ni le CNSP, ni la classe politique malienne et même ma CEDEAO n’ignorent.
« Nous n’acceptons pas cette pression de la CEDEAO. Nous appelons la CEDEAO à plus de retenue. Nous allons mettre en place une transition civile sans heurte », a continué de s’insurger le conférencier qui affirme que tous les partis politiques ont demandé une transition civile, présidée par un président civil désigné par le CNSP.
En tout cas, c’est ce que demande le M5-RFP dont son parti est membre.
« Nous faisons partie des membres fondateurs du M5-RFP, à travers le FSD, qui est l’un des piliers du M5-RFP », a-t-il précisé.
Depuis 7 ans, le parti FAD, selon son président, a été constant dans ses positions, par son opposition ferme au régime. De ce fait, il n’y a pas d’opposition entre le FAD et le M5-RFP.
« Nous resterons debout pour défendre notre pays, quoi qu’il advienne, contre qui que ce soit », a-t-il mis en garde.
En ce qui concerne les concertations nationales pour la mise en place des organes de la transition qui ouvre ces portes ce matin au CICB, Nouhoum SARR a réaffirmé l’engagement de son parti à y prendre part.
« Nous dirons aux concertations que le CNSP désigne un président civil. Nous dirons que ce président civil doit désigner un Premier ministre. Nous dirons qu’il faut un parlement de transition de 333 membres qui sera l’organe législatif de la transition », a-t-il préconisé.
De ses explications, il ressort que le CNSP a indiqué lors du meeting du dernier M5-RFP qu’il est venu parachever ce que le M5 a entamé. Cela veut dire, à son avis, que le M5-RFP est un partenaire du CNSP.
En revenant sur le couac entre les deux acteurs du changement, il a souligné que le CNSP avait élaboré le document des concertations sans consulter le M5-RFP. Pour lui, cela était une erreur qui a été vite corrigée.
Aujourd’hui, affirme-t-il, les termes de référence pour les concertations ont été élaborés par le CNSP en tandem avec le M5-RFP.
« Nous sommes en train de travailler ensemble sur une charte de la transition. Nous nous battrons pour que la transition soit dirigée par un civil. Mais pas forcément un homme politique, ça peut être un diplomate ou un technocrate. Mais, cela après des concertations, des échanges, après consultation de l’ensemble des forces vives et particulièrement du M5-RFP pour que nous puissions nous mettre d’accord sur un civil pour diriger la transition », a conclu Nouhoum SARR, président du parti FADI.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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